Blandine Dancette : « Ça y est, il est l’heure de prendre ma retraite »

Photos : Stéphane Pillaud, Denis Valence, Corentin Pingeon, Philippe Padioleau et Guillaume Choplin

Arrivée à Nantes pour la saison 2017-2018, Blandine Dancette prendra, à la fin de la saison, sa retraite. Retour sur le parcours d'une joueuse au grand coeur et à la motivation permanente.

Après 14 saisons en professionnelle, trois clubs et des magnifiques aventures en équipe de France, ça y est, tu as décidé de prendre ta retraite…
Et oui, ça y est. C’est une décision qui a été murement réfléchie. C’était déjà prévu depuis l’année dernière, je savais que j’arrêterai à la fin de cette saison. Je voulais faire une dernière saison pour pouvoir préparer encore un peu ma reconversion professionnelle et pour mieux basculer dans la vie active derrière.

Tu auras alors 33 ans, ça fait quand même jeune pour la retraite non ?
(rires) Oui ! Mais on va dire que c’est une première retraite. Le handball c’est une grande partie de ma vie. Je me suis régalée pendant ma carrière professionnelle, je n’ai pas fait énormément de clubs mais tous les clubs que j’ai faits, je les ai aimés. Saint Étienne au départ qui m’a appris beaucoup avec toutes les anciennes joueuses avec qui j’ai toujours des relations. C’est cool de voir que ce sont des copines aujourd’hui. Je suis ensuite restée 10 ans à Nîmes. Je pense que c’est un club que je n’aurais jamais quitté si on n’avait pas déposé le bilan. Ensuite, j’ai fait un petit passage par Chambray, un club qui est en train d’évoluer et qui va, je pense, arriver à maturité bientôt. Et puis, pour terminer Nantes. Je termine ma carrière dans un club que j’ai appris à découvrir, appris à aimer. Je vois son évolution notamment avec l’arrivée de Réalités et ça me fait plaisir de voir que c’est un club qui s’installe dans le haut du championnat et auquel je souhaite beaucoup de réussite.

Tu as joué seulement pour trois clubs dans ta carrière professionnelle, c’était un choix de ta part ?
Au départ ce n’était pas un choix mais c’est vrai que je suis quelqu’un qui porte beaucoup d’attention au fait de se sentir bien dans la vie, qui s’attache beaucoup et surtout qui aime bien donner pour les choses que j’apprécie. Ça ressemblait à mes valeurs de rester dans les clubs une fois que je m’y sentais bien. Une fois que tu te sens bien quelque part je pense que c’est important de te donner à 100% et d’être à fond. Je pense qu’un maillot on doit le défendre et quand on l’aime c’est plus facile de le faire.

Finir ta carrière à Nantes ça signifie quoi ?
Je ne savais pas, quand je suis arrivée ici, ce qui m’y attendait ! Et puis, j’ai appris à découvrir la ville, le club, les joueuses et grâce à tout ça j’ai vécu de belles choses. Cette année, on est européennes, j’espère qu’on va aller loin. C’est quelque chose qui me tient à cœur de terminer sur des bonnes notes en emmenant l’équipe le plus haut possible ! Finir à Nantes c’est quelque chose qui me fait réellement plaisir car je suis bien ici et ce n’est pas dit que je ne continue pas ma vie à Nantes après.

Quand tu regardes dans le rétroviseur aujourd’hui, quels souvenir te reviennent tout de suite en mémoire ?
Il y en a beaucoup car quand je fais machine arrière, je vois tout le chemin parcouru et je me dis « ah oui il s’en est passé des choses ! » Des belles, des moins belles, des blessures mais je peux dire que même ces moments difficiles m’ont apporté dans ma carrière et m’ont aidé à avancer. Je suis vraiment contente de cette carrière, de ce que j’ai vécu avec les filles, le partage.
Je retiens la première épopée européenne avec Nîmes. Ce n’était que de la Challenge Cup mais on a passé une super saison et pour moi c’était génial, je découvrais l’Europe grâce à ma passion, le handball. C’était vraiment une belle aventure.
Il y a eu aussi toutes les aventures en Bleue qui ont été super, j’en garde de merveilleux souvenirs avec notamment les Jeux et ce titre de championnes du Monde !
Avec Nantes, je me souviens de quand on se qualifie in-extremis pour des demi-finales de championnat, qu’on est européennes la saison d’après. On était à Nice et franchement c’était beau de voir toute cette joie avec les filles.
Ce sont des moments précieux. On a la chance d’être sportive professionnelle, on a la chance de vivre de notre passion et il faut se rappeler de tous ces moments-là même si on passe par des défaites, des moments plus compliqués. Malgré tout ça, ce sont les moments de sourire dont on se souvient et qui font plaisir. On sait qu’on va basculer ensuite dans une autre vie après mais ce n’est pas pour ça qu’on ne sera pas proche des terrains et qu’on ne suivra pas les copines évoluer.
Je suis contente d’arrêter. J’essaye encore d’être bien sur le terrain mais je suis contente de finir comme ça, je suis complètement en paix avec cette décision.

Quelle va être la suite pour toi maintenant ?
Bien finir la saison bien sûr en préparant ma reconversion dans le secteur de la logistique, de la direction d’exploitation. Je ne sais pas encore exactement vers quoi je vais me tourner mais le projet se dessine petit à petit. Il me reste 6 mois encore voire un peu plus mais je commence à savoir ce que je veux et je pense que ça peut être super. Je sais qu’on peut vivre de belles choses également en entreprise, c’est ce que je désire pour la suite.

Ta reconversion, c’est quelque chose que tu prépares depuis un moment ?
Depuis le début de ma carrière j’ai continué mes études. J’ai un peu stoppé pendant un moment puis repris et là, depuis deux années, j’y réfléchis vraiment beaucoup parce que je savais que ma fin de carrière allait approcher notamment depuis ma blessure au genou. Même si en ce moment je me sens plutôt bien, quand on a des douleurs, on se dit : « à un moment donné, il faudra arrêter » donc je me suis penchée plus sérieusement sur la suite. Et maintenant, ça y est, il est l’heure.

Blandine en Rose au fil des saisons

Photos : Stéphane Pillaud, Denis Valence, Corentin Pingeon, Philippe Padioleau et Guillaume Choplin

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  • Babette FRANCOIS dit :

    Bravo Blandine et un grand merci pour toute la joie que tu nous a donnée à Nîmes et en équipe de France.
    La vie sans le handball tu sauras la capter avec beaucoup de bonheur.
    Je souhaite que tu sois heureuse dans ta nouvelle vie.
    Je t’embrasse affectueusement.
    Babette et JC qui se joint à moi.

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